Un agent de sécurité agressé dans un centre jeunesse
Un agent de sécurité de la firme Kolossal a été battu par deux jeunes contrevenants qui étaient sous sa garde. L’agression est survenue mardi, sur la route 138, entre Sept-Îles et Port-Cartier.
L’agent de 63 ans qui a reçu quatre coups se remet bien, mais il dénonce les conditions dans lesquelles l’agression s’est produite.
Accompagné d’un autre agent de Kolossal, M. Desbiens devait escorter les deux pensionnaires entre le Pavillon Richelieu, à Baie-Comeau, et le palais de justice de Sept-Îles.
Un des jeunes tente d’abord de s’évader à Sept-Îles. Par la suite, les choses se gâtent sur le chemin du retour. « Lui qui était assis derrière moi, s’est mis à me fesser en arrière de la tête », raconte M. Desbiens.
C’est alors qu’il range la voiture sur l’accotement pour passer les menottes au jeune. « Là, ç’a dégénéré. Moi, j’essayais de le tenir, puis il se débattait. Je ne lui lâchais pas les poignets », dit-il.
Avant que son collègue ne puisse intervenir, l’autre jeune lui saute également dessus. « Il m’a poigné par une prise de cou et moi je tenais l’autre par les mains. On a roulé dans le fossé », indique M. Desbiens.
L’agent finit par se réfugier dans la voiture. « Je sais que mon partenaire était en avant de moi, mais là, le temps que je rouvre la porte et que je puisse embarquer, j’ai reçu au moins quatre bons coups. » C’est la Sûreté du Québec, appelée en renfort, qui met un terme à l’agression.
Des changements à apporter
De son côté, André Desbiens estime que les agents de Kolossal ont besoin de plus de formation et d’équipement pour le transport des jeunes contrevenants. « Un genre de protocole pour comment procéder, en plus d’avoir un cellulaire par agent. »
Il souhaite également des voitures adaptées avec cloison sécuritaire. « Les voitures ne sont pas sécuritaires, parce qu’il n’y a rien qui nous sépare d’eux autres. Même si tu les menottes aux mains, il faudrait toujours les menotter dans le dos. »
Le directeur des services au Centre jeunesse de la Côte-Nord admet que le contrat de Kolossal n’exige pas de cloison dans les véhicules. L’agression pourrait entraîner une révision des exigences.
« Nous, en signant une entente contractuelle avec eux, on s’attend à ce qu’ils aient du personnel formé, préparé et équipé avec tout le nécessaire pour assurer la sécurité des jeunes dans le cadre des transports », souligne Réal Aloise.
Les deux jeunes contrevenants de 17 ans ont comparu mercredi et font face à des accusations de voies de fait. Ils reviendront en cour le 15 mars prochain.
Source : Radio-Canada